Faire la vague
Faire la vague - Michel Goulet
Postés à quelques pas de l’entrée principale de l’édifice, quatorze hauts mâts sont alignés et ordonnés sur deux rangs. Ils créent une haie d’honneur, un lieu de passage, balisé au sol par de longues lignes lumineuses. Ces mâts portent à différentes hauteurs plus de soixante-dix très grands rubans blancs qui s’orientent dans toutes les directions, zigzagant. Des points lumineux, des éclats et des éclairs, accentuent ces mouvements. Les rubans s’éclairent dans un pétillement qui s’anime comme un flot d’étincelles colorées et redouble le mouvement ondulatoire des bandeaux. Le spectacle lumineux n’est pas toujours le même, il est fait de surprises et de rythmes qui se réinventent. Par moment et le plus souvent, tout passe au calme. Puis, tout s’éclaire et éclate comme un spectacle pyrotechnique.
Si l’ampleur, la puissance et la progression définissent bien la vague, elle est aussi harmonie quand elle nomme ce rituel rassembleur qu’exécute la foule pour encourager les siens en se sachant faire partie intégrale d’une communauté. La vague, c’est l’image même de la cohésion.
Faire la vague exprime l’appartenance au groupe en portant fièrement les couleurs de la fête et de la liberté. Elle exprime aussi le sens du dépassement, du plaisir et de la réjouissance et finalement, en serrant les rangs pour créer un passage, une grande solidarité.
Michel Goulet – artiste sculpteur
Reconnu pour sa contribution indéniable à l’art public, l’artiste sculpteur Michel Goulet a créé plus d’une quarantaine d’œuvres permanentes. En 1990, il réalise une oeuvre sur Doris Freedman Plaza, Central Park, New York et la même année, la Ville de Montréal lui commande une oeuvre monumentale pour la place Roy devenue une oeuvre phare dans l’art public. Le musée d’art contemporain de Montréal, en 2004, lui consacre une grande exposition rétrospective.
On retrouve ses oeuvres, entre autres, au Havre (première Biennale du Havre), sur le Belvédère Abbé Larue à Lyon, le long de la voie centrale d’un parc urbain à Québec, au centre-ville de Toronto ou sur les plages du bord de mer de Vancouver. Récemment, il réalisait une sculpture permanente à Charleville-Mézières, ville natale de Rimbaud.
En l988, il représente le Canada à la Biennale de Venise et reçoit en 1990, le Prix Paul-Émile-Borduas, la plus haute distinction accordée à un artiste en arts visuels par le Gouvernement du Québec. En 2008, on lui remet le Prix du Gouverneur général du Canada. En 2010, l’Université de Sherbrooke lui décernait un doctorat honorifique. Récemment, il a été nommé Membre de l’Ordre du Canada (2012).